Plus tard, les trains traversant le pays faisaient une halte et leurs marchandises étaient stockés dans ce quartier.
Dans les années 40 et plus particulièrement, lors de la seconde guerre mondiale, le West Bottoms abritait le siège de l’entreprise : Darby Steel Corporation, qui fabriquait les tanks (LCTs). Ils étaient expédiés ensuite par bateau jusqu’à la Nouvelle Orléans, 1000 miles plus loin, via le Missouri et le Mississipi River.
Mais l’après-guerre, sonna le glas de ce quartier,
avec la fin de la guerre, vint la crise économique : ce sont 20 000 emplois qui disparurent.
En 1951, une nouvelle inondation frappa le West Bottoms… les compagnies quittèrent le quartier, en fermant les portes de ces entrepôts…
La combinaison des deux événements entraina une chute “cataclysmique” de l’activité économique du quartier entraînant celle de la ville : en tout, ce sont 50 000 emplois qui disparurent.
Avec cet enchaînement d’évènements, c’est la ville tout entière qui sombra : et je comprends enfin, pourquoi la ville ressemble à ce qu’elle est actuellement : de nombreuses parties de la ville semblent sinistrées… (à l’exception des quartiers chics plus au sud qui étaient tenus par les riches industriels pourtant.)
Certains quartiers, notamment à l’est de la ville où la population est à majorité african-américan, sont les plus pauvres …
La ville semble pourtant avoir des ressources cachées : En 1974, la partie sud de ce quartier accueilli la construction d’une arène capable d’accueillir des manifestations importantes : le Kemper Arena : ce lieu accueilli entre autre, la convention du partie républicain en 1976 qui intronisa Gérald Ford. Cela permit de re-dynamiser la ville.
Les bâtiments ont été petit à petit repris et sont transformés au grès des repreneurs : en hangars d’antiquités, des maisons hantées, des restaurants … studio photos… il y en a encore pas mal laissés à l’abandon.
Le quartier reste mystérieux : entre parties franchement rénovées, et petites rues sales et remplies de gravas mais c’est une véritable fourmilière.
Nous nous sommes baladées là en plein jour : le quartier est presque vide en semaine : on nous a dit qu’il s’animait durant le week-end, quand les restaurants et les antiquaires ouvrent …
Voilà, Kansas City reste une ville bien mystérieuse mais à force de creuser, d’explorer et de m’informer, je me rends compte que c’est une ville aux 1000 facettes : une ville passionnante car elle a été véritablement le témoin d’une grande partie de l’histoire des Etats-Unis. … à suivre…