Etre femme expatriée …. maman de 4 …

Quand on part en expatriation avec des enfants, un mari qui est muté ou qui a trouvé un job au loin … souvent dans pas mal de cas, la femme suit .. la décision se prenant à deux … cela a été mon cas … Je l’ai suivi au Maroc, où sans enfant j’ai pu travailler… je l’ai suivi à Taiwan où j’ai pu un peu travailler en tant que prof de Bio à l’école française … je l’ai suivi aux US …
Nous étions devenus une grande famille avec 4 enfants…. mais de mon côté, j’avais toujours la tête remplie de projets.

Quand on arrive en expatriation, à côté de toutes les démarches à faire, il faut engranger la nouveauté : les enfants partis à l’école, le mari absorbé par son travail, que nous reste-t-il ??? à nous les femmes expats ???
Une vie rêvée faites de cafés entre copines, marches au soleil, dénués de toutes activités ménagères puisque c’est bien connu, nous avons toute une grande maison et une nuée de domestiques ….
NON ! STOP AUX CLICHES !
Il nous reste à tout, absolument, TOUT manager : trouver ses marques pour organiser la maison, les repas, installer la famille dans une zone de confort : retrouver un cocon familiale en l’absence de la famille, des amis et de toutes ces petites choses qui font votre quotidien.. Se heurter à l’inconnu, à la nouveauté, engranger la différence … bref, s’adapter et faire en sorte que la famille s’adapte et je peux vous le dire, cela demande ENORMEMENT D’ENERGIE …
Voilà, le rôle de toutes les mères de famille qui arrivent en expatriation … nos enfants, plus qu’à certains moments ont besoin de nous … nous sommes leurs piliers, leur roc car pour eux aussi, la nouveauté est difficile à gérer et ils ont toujours besoin de réconforts après ces longues journées d’école.
vous ne les verrez pas souvent en photo :
voici mes 4 amours : leurs rires : ma plus belle récompense
Après vient le temps de l’apaisement et du questionnement : certaines trouvent leur équilibre dans les sorties, activités, certaines jouent à fond la carte de l’intégration (à condition que la langue et la culture du pays s’y pretent) …, d’autres essayent de trouver un travail ou de créer une activité (c’est mon cas) …  parfois, l’enfant en bas âge accapare leur temps car il n’y a pas ou il est très difficile de trouver une structure d’accueil…
Mais toujours le rôle de mère revient car nous sommes, en expatriation, le pilier de la famille : le référent pour nos enfants qui ont tant besoin de cette stabilité et de ces repères…
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16 Comments

  1. says: Lili

    On rigole souvent des femmes d’expat qui se font manucurer et se dorer la pilule. Mais dans la réalité, la majorité, comme toi, s’occupe des enfants, de la maison. Certaines travaillent d’ailleurs. Et, selon le pays, ce n,est pas toujours facile de s’acclimater…

    1. oui pas toujours facile de s’acclimater mais paradoxalement …. à Taiwan, j’avais eu plus d’aide de la part des autres français : je crois que plus le pays est dur plus, la solidarité joue.

  2. says: Clara

    Extremement vrai! Meme si j’en connais quelques unes plus du coté du cliché, globalement ça reste un boulot a 100% et d’autant plus que tout ce que l’on a acquis dans son pays natal en grandissant devient subitement obsolète et ce dans tous les domaines: noms des medicaments, scolaire, langage, relation aux autres … Mais on apprend a nos enfants a se dépatouiller sans ces repères et à s’en créer des bien plus solides car trempés a l’épreuve de plusieurs cultures, et je pense que c’est une énorme force qu’on leur donne.

  3. says: MarieCL

    Je me retrouve tellement dans ce billet. Cette première année d’expatriation n’est pas si simple, mais si nous sommes installés au “paradis” selon les dires de notre entourage; encourager ses enfants, les rendre plus forts, persévérants dans un système et une langue dont ils ne connaissaient rien il y a encore qq mois est une épreuve de tous les jours. Ma petite dernière de 20 mois n’a pas de structure d’accueil, mais cette année, je m’en accomode très bien, même si c’est à double tranchant. J’ai du temps pour elle, et on découvre ensemble ce qui devient notre quotidien….mais qu’est-ce que j’aimerais parfois pouvoir avoir des activités extérieures sans avoir ma p’tite louloute accrochée à la jambe 🙂 ! Je ne travaille pas, je n’en ai pas le droit (visa) mais j’ai du temps pour m’investir à fond dans la scolarité de mes grandes, notre plus grand challenge du moment ! merci pour ce billet, ça met du baume au coeur !!

  4. says: Odile aux US

    Ici a Cleveland, pas de communaute de femmes francaises notamment expatriees… Nous sommes moins qu’une poignee…pas de Cleveland accueil non plus et une alliance francaise qui reste tres Americaine oriented….alors elle est loin la vie de maman “luxe” bien decrite dans tes cliches…..et en meme temps c’est bien ! Certes il faut trouver suffisamment d ‘energie pour alimenter les piles, mais cela oblige a tenter de s’integrer, etre curieux, discuter, tenter des nouvelles choses…devenir en plus de Family Manager, directeur de Communication…..une vraie experience , un vrai full time qu’il ne fautbpas hesiter a mon sens a valoriser sur son CV !

    1. comme ici, moins d’une poignée .. il faut s’adapter .. c’est très bizarre, on fait des rencontre par hasard et parfois de grandes amitiés naissent.. pas forcément avec ceux vers qui on serait allé spontanément .. c’est aussi cela la richesse de l’expatriation… et pour le directeur de com : oui, c’est bien cela .. pendant que le mari bosse comme un dingue, nous on fait aussi du social … pas facile de mener tout de front …

  5. says: MaCyMa

    Ils sont magnifiques et plein de joie. La photo de tes magnifiques est magnifique!
    PAs facile de s’adapter et de faire que tout la famille se sente bien. Bravo à toi et toutes celles qui le font !

    1. merci merci … pas facile mais au bout d’un moment les moments de flottement s’espacent … on se sent un peu mieux .. mais c’est le moment de partir … argh .. pas encore pour nous heureusement : j’ai juste besoin de souffler encore un peu … de me poser …

  6. says: Tiphanya

    Ton anecdote à la sortie de Taiwan me fait penser à notre voyage au Japon. Ma fille avait 9 mois et beaucoup de personne croisées pensaient qu’elle était née au Japon. C’était inconcevable pour eux qu’elle ait déjà pris l’avion pour un si long voyage.

    1. oui parce que dans la culture asiatique, le bébé reste chez lui .. quand j’ai sorti mon bébé agée de 8 jours dans les rues de Taipei, des personnes s’approchaient de moi pour me dire de vite la ramener à la maison .. alors l’avion, tu penses bien …

  7. Ce n’est pas évident, en effet, il faut tout reconstruire, aussi pour nos enfants qu’ils s’y sentent bien ! j’ai mis une année pour m’adapter, tout doucement, et maintenant je suis bien, mais la famille manque…

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