Aspen et Vail dans la même journée en passant par Independence pass

Après Grand Junction, nous avions prévu de faire une halte à Aspen, la mythique station de ski, hyper chic. Je trouve un hôtel sur la rue principale, super sympa (Annabelle Inn). J’engage rapidement la conversation avec le propriétaire car en arrivant dans la chambre, j’ai un choc : je tombe avec une affiche de Briançon !

Le soir nous trouvons difficilement un restaurant où nous avalons un burger. L’emplacement détonne avec le reste de la ville qui est si chic : on se croit là plutôt dans un repère de motards. Cela change de la veille à Grand Junction où on avait plutôt l’impression d’être arrivé dans une 4ème dimension. Les gens étaient juste bizarres, l’ambiance surréaliste. Peut être un peu trop de fumée dans l’air.

Après le repas, nous partons explorer la ville. Celle-ci me paraît froide sans trop d’âme, ni de charme. Bref, je ne m’y sens pas à mon aise. Ce n’est plus un village de montagne et ce n’est pas une ville. On n’y voit pas les montagnes. On passe d’une maison victorienne à une maison hyper moderne. Le centre ville est très froid. Les boutiques présentent des vitrines avec des habits hideux, le comble du mauvais goût : fourrure partout. Bref, très peu pour moi.

J’arrive à capter quand même quelques photos typiques. L’Hôtel Jerome est un hôtel emblématique de Aspen.

De l’autre côté de la rue, les maisons sont plus modestes et typiques du Colorado avec quelques maisons victoriennes. Finalement, il faudra que j’y retourne pour capter un peu plus de la nature environnante car vous allez le voir, le lendemain, la route m’a laissé sans voix, tellement elle était belle.

Un petit peu d’histoire

Vers 1879, de l’argent est découvert dans le coin. Un traité est signé avec les Indiens Ute et la ville émerge suite à cette découverte. Mais rapidement les mines sont fermées vers la fin du XIXème siècle.

Quitter Aspen

Au petit matin, je quitte la ville sans regret, mais dès que j’ai quitté la ville, le spectacle devient saisissant de beauté. Nous roulons sur la I82. La route s’enfonce dans une petite vallée. Nous avons décidé de passer via le Independence Pass. Je n’ai aucune notion de ce qui m’attend, mais j’ai du mal à décoller mes yeux des paysages qui défilent devant nous, alors que je suis au volant.

J’ai choisi cette route car notre destination du soir est Denver et j’ai juste envie de profiter encore des paysages du Colorado. Je suis servie c’est magnifique. Mais en arrivant en haut, c’est encore l’hiver. Le col est à 3687 m d’altitude : la route est d’ailleurs fermée de octobre à mai et on comprend pourquoi. Le froid est saisissant, mais je ne me suis même pas rendue compte que nous montions tant en altitude.

Quel contraste saisissant avec les canyons de la veille. En redescendant, nous nous attardons à côté d’un lac glacé pour pique-niquer. La route redescend et nous arrivons à un village qui est quand même à 2700 m d’altitude : il s’appelle Leadville et le nom me fait froid dans le dos : la ville du plomb. Comme toutes les villes minières du Colorado, l’architecture est similaire et l’histoire de la ville identique à une exception près : cette ville avait eu une petite communauté juive qui avaient contribué à son essor. Un musée rend hommage à cette histoire et se situe dans l’ancienne synagogue de la ville.

Mais décidément, je n’ai pas envie de redescendre vers la plaine. C’est trop synonyme de retour à la maison, alors suite à notre déception avec Aspen, nous avons envie d’aller du côté de Vail. A l’arrivée sur la I70, je bifurque à gauche. Vail n’est qu’à 21 miles dans l’autre sens. A l’arrivée, c’est la grosse machine : les parkings sont énormes. Nous posons la voiture et partons dans le village piétonnier. C’est intéressant : rien à voir avec ce que je connais. On a l’impression d’être en pleine Autriche mais avec un sentiment de fake. Il n’empêche que la balade est sympathique et conclue bien cette journée.

Voilà, la journée était terminée. Après, nous sommes redescendus vers Denver où nous attendait un random hôtel sur la 70. Le lendemain, c’était retour vers le Kansas, avec son interminable plaine de 900 km. Cette route je la connais et voir les montagnes rapetisser dans mon rétroviseur est toujours un grand moment de solitude pour moi.

Le Colorado a été pour nous cette année notre échappatoire. Tant de belles découvertes à portée de voiture. Si loin et si proche à la fois. Nous étions en juin et depuis, j’y suis retournée 3 fois en août, septembre et octobre.

Cet article clôture ce voyage que nous avions commencé quelques 10 jours avant. J’étais partie seule avec mes deux plus petits (15 et 10 ans). Nous avions passé 3 jours à Colorado Spring. Puis, nous étions allés à Crested Butte, où mon mari nous avait rejoint pour le long week-end de Memorial Day. Puis nous l’avions laissé rentrer en avion, et nous avions continué notre route avec mes enfants, en passant par Black Canyon of the Gunnison, Grand Junction et le Colorado National Monument et enfin Aspen et Vail.

Voilà, nous avions revu des coins déjà visités (Gunnisson et Colorado NM) mais nous avions aussi découvert encore plus de cet état. Le Colorado c’est un peu notre seconde maison. C’est un état peu visité par le touriste qui préfère aller du côté des canyons, mais sa diversité est étonnante et tellement intéressante. En fait, je ne m’en lasse pas.

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