The American Dream… Le rêve américain…

L’Amérique a toujours fait rêver… et continue de faire rêver.
Le 1er novembre 2008, nous débarquions à San Francisco avec nos valises, un container sur les mers, un contrat en poche et un visa, sans trop vraiment savoir à quoi nous aspirions et ce qui nous attendait. Le douanier nous avait accueilli avec le sourire et en blaguant, nous avait demandé si nous arrivions avec notre fromage et notre saucisson. Non, nous arrivions avec notre tête de français sans savoir que ce jour-là, notre vie venait de basculer…
J’ai appris à connaître le pays. J’ai appris à connaître la Californie et son histoire.
J’avais de vagues souvenirs des histoires de Jack London et de la ruées vers l’or. J’ai retrouvé ces souvenirs quand nous sommes allés nous balader du côté du Gold Country. Je venais de découvrir l’histoire des Etats-Unis.
La ruée vers l’or, c’est cette période qui avait duré très peu de temps vers les années 1849, quand de l’or avait été trouvé en Californie. Le pays avait alors vu arriver des hordes de personnes qui armés d’une pioche s’en allaient vers la Sierra du côté de Sacramento, tenter leur chance en grattant la terre. Ils arrivaient par la terre.. ils arrivaient par la mer …
  • De tous ces gens, seuls les plus chanceux s’en sont sortis…
  • De tous ces gens, seuls ceux qui avaient eu l’opportunité de tomber sur le gros filon d’or se sont enrichis..
  • De tous ces gens, seuls ceux qui avaient trouvé l’idée génial d’exploiter ou de servir les autres ont fait fortune.
Eh oui, ce sont les commerçants qui en ont le plus profité. Il suffit d’aller se perdre du côté de Sacramento à Coloma pour comprendre dans quelles conditions, vivaient ces pauvres gens, de comprendre ce que fut véritablement la ruée vers l’or.
Mine d’or de Coloma
Il suffit d’aller se perdre du côté de Virginia City, de l’autre côté du Lake Tahoe, pour comprendre ce que, trouver un gros filon signifiait.
Virginia City, Nevada
Il suffit d’aller du côté de Bodie de l’autre côté de la Sierra pour comprendre la vie de chien que menèrent la plus part des gens qui vinrent tenter leur chance lors de la conquête de l’ouest.
Bodie, Californie
En arrivant au Kansas, j’abordais l’histoire par un autre biais, à vrai dire, je remontais le cours de l’histoire…
Je suis allée à la rencontre de ces pioniers qui au départ du monde civilisé, partaient à l’aventure le long des long trails (chemins) dont seuls quelques vestiges ont resisté à l’usure du temps : le Santa Fe trail qui passe non loin de chez moi et qui allait jusqu’à Santa Fe, ou le Californian Trail qui passe aussi non loin de chez moi, juste un peu plus au nord, jusqu’en Californie.
Le monde civilisé s’arrêtait aux portes de Kansas City, ville qui n’existait pas encore; ils partaient de la petite ville d’Independence, au Missouri, non loin de l’actuelle cité.
Reconstitution de Santa Fe à l’arrivé du trail au musée des trails à Independence, MO
Il faut avoir vécu une tempête, 
un été brulant ou un hiver glacial,
il faut avoir traversé une fois le Kansas 
pour commencer à comprendre 
ce que ces gens enduraient 
pour traverser ces immenses contrées inhospitalières. 
Ils fuyaient une vie sans espoir dans la vieille Europe avec en tête déjà l’American Dream.
Dans ces immensités, face aux intempéries, à la menace des indiens, ils n’avaient souvent que leur courage et leur foi en Dieu pour survivre.. Ils traversaient le pays sur des chariots sans clim, sans chauffage, sans filet… Beaucoup s’en sont sortis et leurs descendants ont fait le pays.. Beaucoup sont juste restés sur le bord du chemin.
Et maintenant ?? les américains ont gardé les mêmes reflexes : au fond l’Amérique n’a pas beaucoup changé : l’esprit pioniers y est toujours bien présent. Au Kansas, en Californie… la vie est à deux vitesses. La vie américaine fait rêver mais le far west est toujours d’actualité :
  • ce sont ceux qui trouvent une idée géniale qui s’en sortent..
  • ce sont ceux qui savent trouver le bons filons qui survivent et
  • il y a les autres, qui rament et qui n’ont que l’espoir et le courage pour s’en sortir.. toujours animés par le même optimisme, mais ils savent au fond d’eux qu’ils ne peuvent compter que sur eux même.
Avec mon blog, je me suis rendue compte que j’apportais du rêve… avec mes belles photos, mes voyages pleins la tête, ma musique et mes pensées..  ouai !
L’American Dream … la vie ici semble tellement facile .. elle l’est d’un certain côté mais tout n’est pas rose… le choc culturel, la solitude, la débrouille, les dépenses de santé, l’incompréhension, le brouillard souvent … l’éloignement… tout ça est compensé par d’autres côtés heureusement… mais tenter sa chance quand on a pas de filet .. c’est juste un énorme risque à courir et à faire courir à ceux qu’on entraîne avec soi.
A ceux qui me demandent, si on peut s’en sortir comme cela en arrivant les mains dans les poches, je dirais que l’Amérique est une énorme jungle et que l’American Dream peut tourner au cauchemar si l’on n’y a pas d’argent (malheureusement, c’est de cela dont il s’agit) .. on peut y arriver … on peut encore y arriver mais le chemin ressemble encore pas mal à tous ces trails qu’empruntaient les migrants en quittant ce qu’était alors Kansas City.
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5 Comments

  1. says: Carine

    Effectivement vu de France : Californie = palmiers plages soleil jolies voitures vie facile ce qui n’est pas vraiment le cas pour tout le monde. tout dépend de quel côté on se trouve. Alain Chautard du blog de besançon à philadelphie déclare à propos de Los Angeles “on ose imaginer que depuis une villa de star sur les hauteurs et sous les cocotiers la vie peut y être agréable” hélas il y a aussi beaucoup de gens qui survivent au lieu de vivre… il faut le souligner ce que tu viens de faire. Dans la majorité des blogs c’est un peu le pays des bisounours Parfois tout en laissant une GRANDE place au rêve il faut revenir à la réalité. Même si l’Amérique est un pays merveilleux il n’est pas toujours facile d’y vivre…..

    1. says: Isabelle

      Très beau témoignage que le tien .. merci pour ton commentaire … oui, il y a l’envers du décor : ici pas de matelas, pas de chômage, pas de sécu, pas de CAF … juste l’envi de se réaliser…

  2. says: XILBI

    C’est un vrai rappel à la réalité que tu fais là. Lorsqu’on découvre ce fabuleux pays en tant que touriste, nous ne vivons que les bons côtés : les gens, les paysages, les balades, le shopping…..vivre sur place peut prendre des allures d’odyssée et peut rapidement tourner au calvaire si tout n’est pas parfaitement planifié et anticipé.
    N’empêche, le rêve américain fonctionne toujours !

  3. says: wam

    Je suis arrivée sur ce blig en surfant de liens en liens, intriguée par “comment diable une famille de Français a pu se retrouver à vivre au Kansas. Après avoir connu la Californie en plus.” bref, je me prends de passion pour tes écrits. Et le sujet de ce post, c’est typiquement ce qui m’a fasciné sur les US, depuis mon lycée. J’imagine ces pionniers, qui ont dû tout affronter traverser le pays, les tempêtes, les indiens pas ravis ravis de les voir debarquer. Tout ça sans trop d’info, sans route, sans magasins pour se ravitailler… C’est obligé que cela laisse des traces dans L’Amérique d’aujourd’hui. Je suis fascinée.

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